Pour cette échange, j’ai donc décidé de réaliser une guêpe noyée.
Mais je vais vous faire une confidence au sujet de l’appellation de cette mouche.
Elle devait être à la base une … mouche sèche, mais elle coule ?.
Enfin, disons qu’elle coule à la longue, et je pense qu’avec une petite pichenette de Loon, elle devrait quand même rester à la surface, à condition de veiller à bien utiliser le type d’hameçon indiqué dans la liste des matériaux (fin de fer).
Inspiration
J’ai lu à plusieurs reprises dans des bouquins que les truites raffolaient des guêpes qui, par l’effet du vent, se trouvaient emportées à la surface de l’eau. Les belles bouchées qu’elles représentent seraient de nature à décider un poisson récalcitrant.
Ça fait donc longtemps que ça me titillait de réaliser quelques imitations de cet insecte.
Cet échange est donc tombé à point nommé.
Liste des matériaux
- Hameçon : type B100 (fin de fer) en taille 10
- Soie de montage : noire 3/0 ou 6/0
- Abdomen : soie floche Uni-floss jaune
- Thorax : forma noir ép. 1 à 1,5 mm
- Pattes : mélange de dubbing de lièvre teinté 2/3 de jaune, 1/3 de noir
- Ailes : hackle de coq gris clair
- Antennes : fil de coton glacé épais ➤ ICI
1ère étape
Pour la réalisation de l’abdomen, il est préférable de placer l’hameçon avec une forte inclinaison dans les mors de l’étau.
Amenez le fil de montage au milieu de la courbure de l’hameçon.
2ème étape
Avec la soie floche jaune, réalisez l’abdomen en forme oblongue, en n’hésitant pas à bien serrer cette soie pour une meilleure tenue.
3ème étape
Une fois la forme désirée obtenue, mettez la soie floche en attente à l’extrémité droite de l’abdomen.
4ème étape
Réalisez les segments de l’abdomen avec le fil de montage noir.
Pour un bon “marquage” de ces segments, je conseille de faire deux, voire 3 passages successifs avec le fil de montage.
Ces passages devant être faits en sens inverse du précédent, il faut faire un nœud d’arrêt entre chaque.
5ème étape
Redressez l”hameçon en position horizontale dans les mors de l’étau.
Découpez une bandelette de foam d’environ 15 x 4 mm.
Fixez-la ensuite à 1 ou 2 mm de l’abdomen, afin de bien marquer la rupture très nette qui existe entre l’abdomen et le thorax de la guêpe.
6ème étape
Ligaturez une boucle de fil glacé épais juste derrière l’oeillet.
Les antennes seront coupées à longueur à la fin du montage.
7ème étape
Avec le mélange de lièvre teinté 2/3 jaune, 1/3 noir, réalisez un dubbing “bien fourni”.
8ème étape
Faites 4 à 5 enroulements avec ce dubbing et arrêtez-le à 5 mm de l’œillet.
9ème étape
Rabattez la languette de foam en attente, et ligaturez-la au niveau de la fin du dubbing, en opérant une légère traction.
10ème étape
Coupez l’excédent de foam et formez la tête avec la soie de montage.
11ème étape
Ligaturez un premier hackle à la jonction thorax/tête …
12ème étape
… puis ligaturez le second.
Coupez “grossièrement” ces hackles à une longueur d’environ 15 mm.
13ème étape
Enduisez la tête de vernis ou colle cyano.
Coupez les antennes à la bonne longueur (5 à 6 mm environ), puis taillez les ailes en biseau (longueur 10 mm environ).
14ème étape
La guêpe est terminée.
Et hop, l’essaim est prêt …
Merci pour ton commentaire avisé !
C’est vrai que ça serait une bonne alternative que de monter le corps de cette imitation en foam.
Je crains que ça marque un peu trop les segments mais c’est quand même une excellente idée.
J’ai du jaune et je vais le tester un de ces 4 …
Pour ton autre question concernant le foam, j’ai vu que tu a eu la bonne idée d’ouvrir un sujet, ce qui va nous permettre de débattre de cette question
Pour les truites et la guêpe, je confirme, une des plus grosses truites fut attrapée par une guêpe lancée par hasard, n’ayant rien d’autre sous la main. Les black-bass aussi en raffolent.
Pour faire flotter une guêpe, pourquoi ne pas réaliser l’abdomen, en foam jaune ?
Il faudrait peut être aussi aborder le sujet des mousses (ou foam), à cellules fermées ou ouvertes, ces dernières laissant pénétrer l’eau, et imbibées comme des éponges, finissent par couler. Des mousses à cellules fermées* sont, elles, insubmersibles, et flottent beaucoup mieux. Mais où en trouve t’on ?
* Les gilets de sauvetage sont impérativement réalisés avec des mousses à cellules fermées. Et on comprend pourquoi…